Dintikon, 25 Novembre 2015

Dans cette commune du canton d’Argovie, onze personnes espéraient être naturalisées: une personne vivant seule et deux familles. Or les habitants n’ont accepté qu’une seule naturalisation: celle de l’informaticien allemand habitant en Suisse depuis 2002. La demande de la famille russe a échoué de justesse, avec 36 voix favorables et 39 contre. La mère (41 ans) et le père (45 ans) sont arrivés en Suisse en 2001 avec leur fille aînée (aujourd’hui âgée de 16 ans); leurs autres filles (de 13, 12 et 6 ans) sont nées ici. Le père est mécanicien automobile, la mère auxiliaire de service; la fille aînée est en année d’orientation professionnelle, les autres enfants vont à l’école primaire et communale. «Les enfants parlent suisse-allemand sans accent», avait noté le conseil communal. Conformément à la réglementation, la demande de naturalisation avait été publiée dans les organes officiels. «Un commentaire a été reçu et pris en compte dans le processus de vérification», écrit le conseil communal dans les documents de l’assemblée. Toutes les conditions d’une naturalisation étaient réunies. Pour la deuxième famille aussi – macédonienne d’origine albanaise – dans le processus de publication, un commentaire avait été fourni et là aussi, le conseil communal était arrivé à la conclusion que rien n’empêchait une naturalisation. Néanmoins, les votants ont refusé la demande par 46 voix contre 26. Le père de famille (35 ans) était arrivé en Suisse en 1992 dans le cadre du regroupement familial, son propre père ayant immigré dans les années 70. Le demandeur travaille actuellement comme carrossier-ferblantier et possède sa propre entreprise; sa femme (34 ans) vit en Suisse depuis 2003 et possède également un emploi. Leurs deux filles, nées en Suisse, ont 7 et 1 an.